Dans les dernières semaines, j’ai passé beaucoup de temps à jouer à The Division. C’est un super bon jeu, vraiment divertissant. Mais je ne suis pas ici pour en faire une critique. Pas du tout. Vous voyez, depuis que je joue à The Division, je suis obsédé par une question.
Avant de vous parler de la question, je dois vous parler un peu de l’histoire du jeu, puisque c’est elle qui a engendré ma question. The Division nous propose une version de New York après une épidémie de variole. En fait, un fou furieux a contaminé de l’argent avec le dangereux virus lors du black Friday.
Résultat : il y a plein de morts, New York est complètement isolée du reste du monde et est sous le joug de ses plus dangereux criminels. Certains ont décidé de prendre le contrôle de la ville de force pour maintenir l’ordre, d’autres tuent tous ceux qui ne font pas partie de leurs groupes, de peur qu’ils ne soient atteints de la variole et les autres sont tout simplement des pilleurs, armés jusqu’aux dents.
Les forces de l’ordre sont décimées tant pas la maladie que par les combats avec les groupes armés. Les hôpitaux sont inexistants. La ville est un champ de bataille constant entre les divers groupes armés. Les civils essaient de survivre tant bien que mal, souvent en volant aux autres. La plupart doivent se résigner à suivre un des groupes criminels, simplement pour assurer leur survie et celle de leurs proches.
Maintenant, la question : si cette situation venait à arriver, est-ce que c’est ce qui se passerait? Est-ce que nous deviendrions tous des fous, prêts à tuer nos voisins pour survivre? Ou est-ce qu’on s’unirait pour trouver une solution? Est-ce qu’on s’entraiderait?
Vous savez, j’ai un petit côté idéaliste. Je veux croire en l’humanité. Je veux croire que nous ne deviendrions pas des bêtes assoiffées de sang. Il y a une partie de moi qui refuse de croire que l’humanité ne serait pas capable de s’entraider pour passer par dessus une épreuve comme celle-là.
Après tout, quand on s’y met, quand on travaille ensemble, nous sommes capables d’accomplir de grandes choses. Nous sommes capables de faire l’impossible. N’est-ce pas dans les moments les plus sombres que le meilleur de nous même ressort?
Mon côté réaliste, lui, me dit que je suis naïf. Il me répète que je ne connais rien à l’humanité. L’humain est un animal et il est prêt à tout pour survivre. C’est une de nos plus grandes qualités. Après tout, sans elle, on ne serait plus là. On ne dominerait pas le monde.
En réalité, si pour survivre, on doit tuer notre voisin, on n’hésiterait pas un instant à le faire. Vivre, ou mourir. Le choix est simple. L’être humain veut vivre, peu importe le prix. C’est l’instinct de survie. L’instinct de l’animal.
Je ne veux pas croire ça. Je refuse. Mais en même temps, mon réalisme finit par prendre le dessus. Malheureusement, l’humanité ne m’a pas convaincu qu’elle a dépassé le stade animal.
C’est triste, mais plus j’y pense, plus je crois que l’Ubisoft est réaliste. Plus je crois que dans le cas d’une épidémie catastrophique, on s’entretuerait au lieu de s’entraider.
C’est triste, vraiment. Ça me déprime un peu.
Dites-moi que j’ai tort. Dites-moi le contraire.
Svp.
En attendant, je retourne dans mon New York fictif…